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sur le mariage et le divorce

confusion des langues, comme les vies de 900 ans des patriarches, comme le déluge de Noé, etc., etc.

Il semble que voilà un nombre assez respectable d’erreurs et de sophismes chez des hommes qui proclament en face du monde que le Saint-Esprit est toujours avec eux. Ils sont tombés dans toutes ces graves erreurs parce qu’ils ont repoussé dans tous les temps les études scientifiques indépendantes du dogme et les repoussent encore aujourd’hui. Ils ont en outre réprouvé l’étude du droit basé sur la notion de justice pour lui substituer l’étude de leur droit canon basé sur le faux principe de « la grâce qui n’est pas la justice » ; en d’autres termes, prétendant qu’il n’existe pas de droits en dehors de l’Église qui en est la dispensatrice.

Donc, dans sa prétendue infaillibilité, l’Église s’est plus trompée, tant sur les principes recteurs de la question du mariage que sur toutes les conséquences qui en découlent, qu’aucun autre corps d’hommes dans l’histoire du monde.

Donc enfin il résulte de tout ce que nous venons de voir que le mariage, par sa nature propre, est une institution essentiellement de droit naturel, social et civil, et que l’Église a commis une usurpation en voulant faire l’institution exclusivement sienne.

Repoussant la science comme vaine, frivole et dangereuse, elle s’est frappée elle-même, de siècle en siècle, d’incompétence et d’infériorité.