Page:Dessaulles - Les erreurs de l'Église en droit naturel et canonique sur le mariage et le divorce, 1894.djvu/285

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
271
sur le mariage et le divorce

le fait d’impuissance par maléfice du démon. La loi civile ne peut clairement pas admettre cette enfantine croyance découlant d’une grossière superstition ;

24o L’Église a déclaré empêchement dirimant la parenté spirituelle, c’est-à-dire le prétendu lien crée entre compère et commère, parrain ou marraine et filleul. Il y a là erreur évidente en droit naturel et l’autorité civile ne peut clairement accepter ces liens de pure fantaisie inventés, comme la parenté au septième degré, pour imposer illégitimement des dispenses ;

25o L’Église a décidé que sur toutes les questions matrimoniales ses dogmes devaient avoir la préséance sur la justice due aux parties souffrantes et maltraitées. La loi civile, elle, se préoccupe bien plus du devoir de la justice que de l’obéissance aux dogmes qui violent la justice, car la justice est per se bien au-dessus de tous les dogmes.

26o L’Église a décidé qu’elle avait le droit de marier les enfants mineurs sans s’inquiéter du consentement des parents. La loi civile respecte au contraire les droits et les désirs du père de famille et empêche l’Église de les violer ;

27o Elle a déclaré l’entrée dans les ordres après le mariage mais avant sa consommation une cause suffisante de nullité. Il est pourtant clair que dans son système, le sacrement ne faisant qu’un avec le contrat, le mariage devenait indissoluble du moment que le sacrement avait été régulièrement reçu. Et elle autorisait de plus celui qui voulait se faire prêtre