Page:Dessaulles - Les erreurs de l'Église en droit naturel et canonique sur le mariage et le divorce, 1894.djvu/282

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
268
les erreurs de l’église

à ses fidèles : Ce n’est pas lui qu’il faut écouter, c’est moi !

13o En refusant de reconnaître le mariage israélite, qui reste fondé sur la législation du Pentateuque, l’Église a violé ce qui est pour elle parole inspirée de Dieu, parole qui, sur le mariage, a été plutôt confirmée que modifiée par Jésus ;

14o Par suite de cette erreur dans son propre système elle permet cette grande immoralité en faveur d’un conjoint israélite ou protestant, s’il se fait catholique, d’un second mariage du vivant de l’autre conjoint. C’est donc purement un divorce qu’elle autorise et consacre malgré ses grandes protestations qu’il est radicalement illégitime ;

15o Elle a arrangé tout un système de nullités dont plusieurs n’étaient en réalité que le divorce appelé d’un autre nom, et le divorce imposé sous sa pire forme puisque les enfants devenaient illégitimes par la seule déclaration de nullité d’un mariage ;

16o Plusieurs de ses causes de nullité étaient bien moins rationnelles et légitimes en droit canon comme en droit social que la restriction faite par Jésus ;

17o Elle a étendu l’empêchement de mariage pour cause de parenté jusqu’aux petits enfants des cousins germains, et cela pour se créer illégitimement des revenus. N’était-ce pas se moquer de toutes les notions de conscience que de regarder pareille cause de nullité comme plus essentielle que le fait de l’adultère ?