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les erreurs de l’église

morale lui explique au long que, par le fait de sa conversion au catholicisme, le solliciteur était devenu libre vu que l’Église ne reconnaissait pas son premier mariage !

— « Ainsi, dit-elle, si je n’avais pas été informée du véritable état des choses, j’aurais pu voir venir chez moi la première femme de cet homme me prouver que je n’étais que sa concubine ! Tout cela est indigne, Monsieur, et je vous invite à ne jamais remettre les pieds chez moi. »

On comprend que le solliciteur reçut son congé en bonne et due forme.

Eh bien ! quand une Église soi-disant infaillible pose pareils principes ; quand elle en arrive à provoquer dans les âmes droites le dégoût de quelques-unes de ses règles, il est bien clair qu’elle n’est pas au niveau moral de la société laïque qui jamais ne sanctionnerait pareilles immoralités. Il est bien clair qu’elle est tombée, à une époque ou une autre, entre les mains d’hommes incompétents même en science morale et religieuse ; entre les mains d’hommes dont un système faux a faussé l’esprit sur les plus simples questions de droit naturel.

Il n’existe pas une législature au monde qui ne flétrirait énergiquement toute tentative de proposition de loi tendant à incorporer dans le droit civil cette immorale disposition du droit ecclésiastique.

Quel remarquable résultat ! C’est le droit humain et essentiellement faillible, d’après les saintes plumes,