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sur le mariage et le divorce

qu’on ne saurait trop écarter d’une tête humaine. » (Page 147).

Pourquoi ne voulez-vous pas même de la séparation ? Parce que vous savez — mais vous n’osiez pas l’admettre en chaire — que les séparés vivent presque toujours dans l’immoralité. Et plutôt que de renoncer à une idée fausse, c’est-à-dire par pur orgueil de caste, — car ne venez pas arguer de conscience quand vous savez encore mieux que nous par le confessionnal que vos insoutenables décisions en droit naturel ont pour conséquence presque fatale l’immoralité chez les deux séparés ; — plutôt, dis-je, que de renoncer à une idée fausse conduisant à de monstrueuses injustices, vous ne voulez pas admettre le divorce et vous repoussez personnellement même la séparation ! La séparation cause des maux terribles, le divorce atténue considérablement ces maux, et vous préférez le mode de rupture du lien qui cause les plus grands maux à celui qui les annule en grande partie ! Vous nagez dans le faux sans en avoir conscience !

Mais enfin, voyons ! Quand une situation cruelle surgit il faut une solution pratique et non de ronflantes sentences de rhéteur. Quelle solution proposez-vous après avoir déployé toute votre éloquence, magnifique aux yeux de vos aveuglés, vide aux yeux des gens sérieux ? Il ne faut admettre ni divorce ni séparation, c’est-à-dire ne rien guérir !

« Et s’il faut que toi, pauvre femme, tu sois