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sur le mariage et le divorce

Il est des injustices de la part de l’un des conjoints auxquelles l’autre conjoint ne peut pas être obligé par la loi de se soumettre. Et n’oubliez donc pas, pour l’amour de Dieu, que c’est Jésus, votre maître, qui a décidé cela !

Sous le principe de justice la femme d’une brute cruelle ou immonde peut être protégée. Ce n’est que sous le faux principe de grâce, ou pratique ecclésiastique, qu’on lui refuse cette protection. Le dogme, qui punit dans les enfants l’iniquité des pères, se trouve ainsi forcément la négation de la justice. La preuve en est qu’il décrète que ce qui est injuste chez l’homme devient juste chez Dieu, transcendante absurdité à laquelle il serait vraiment temps de donner congé.

Malheureusement le prêtre, habitué à raisonner faux dans un système qu’il avoue ne pas pouvoir démontrer par le raisonnement, ne fait que poser des principes justes dans son faux système, mais conséquemment faux en droit naturel. Il faut donc le redresser sur la question du mariage comme sur celle de la liberté de conscience qu’il conteste avec fureur parce qu’il ne peut pas raisonner juste sur la question.

XLVI


Le seul principe sensé en fait de mariage, c’est qu’il est indissoluble à moins de raisons sérieuses,