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sur le mariage et le divorce

La décision des évêques italiens, prise par quelques-uns d’entre eux avant même la passation d’une loi décrétant l’antériorité du mariage civil, démontre admirablement la déraison de la Curie romaine et celle de la presse cléricale. On a fini par se soumettre en Italie. Il faudra quelque jour en faire autant en Espagne. Pourquoi donc tant crier, protester, injurier, anathématiser, pour en arriver là ? Pourquoi tant de colères pour finir par avouer tacitement que l’on s’est trompé ? Ne devient-il pas évident qu’on se soumet sur cette question, comme sur tant d’autres, parce que l’opinion n’est pas avec le clergé ? N’est-il pas clair que l’on cède forcément à la supériorité de lumières chez les laïques ? Pourquoi sont-ils supérieurs ? Parce que c’est chez eux qu’est l’étude sérieuse ; chez eux qu’est le savoir ; parce qu’ils s’inspirent de la science, et que la science prend de plus en plus le pas sur l’Église. C’est la science qui rapproche l’humanité de Dieu, ce n’est pas le dogme. Et la raison en est bien simple. La science lumineuse éclaire l’esprit, pendant que le dogme, incompréhen-

    nées au centre même du catholicisme ! Qu’est-ce que le pouvoir civil peut leur répondre ? Il les voit ignorants ou de mauvaise foi ! Il faut bien qu’il repousse des prétentions saugrenues puisqu’elles sont abandonnées ailleurs sur raisons péremptoires. Alors ces gens qui semblent réellement ne pas savoir ce qu’ils font s’en prennent à l’athéisme du siècle ! Il faut bien encore que la galerie se mette à rire ! Les bons évêques du Brésil sont de tous points à la hauteur de leurs collègues d’Espagne et du Portugal.