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sur le mariage et le divorce

en 1842 avaient trait à la France, pendant que celle de la même Pénitencerie de 1866 avait trait à l’Italie. Or ce qui était permis en France devenait damnable en Italie après la perle du petit temporel. Il fallait alors faire une opposition aussi inutile qu’acharnée au gouvernement italien, et tous les moyens étaient bons. Et l’excitation au fanatisme paraissait être l’un des meilleurs.

Le code civil italien avait été étendu à toute la péninsule en 1865. Il ne reconnaissait, comme les codes français et belge, que le mariage devant l’officier civil et ne faisait aucune allusion à la cérémonie religieuse. La Curie fit donc de cette question de la cérémonie civile un moyen d’opposition politique. De là la décision que ce qui était régulier en France et en Belgique ne pouvait se tolérer en Italie ! Point de mal en France dans l’antériorité du mariage civil mais très gros péché en Italie !

Et après avoir fait décider cela par une sainte congrégation Pie ix voit en 1875 et 1877 ses collègues de Piémont et de Sardaigne se rallier à l’idée française et donner par là un rude soufflet à la curie et à leur vénéré Père. A-t-on jamais vu système religieux couvrir de plus profondes misères ? La religion toujours subordonnée aux ambitions politiques !

XXXVIII


Veut-on une dernière preuve de la déraison fondamentale de tout le système ecclésiastique ? Je la