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sur le mariage et le divorce

Maintenant le prêtre ayant éliminé lui-même tout droit divin du mariage puisque l’absence de bénédiction n’affecte plus sa validité ; le prêtre ayant mis de côté les anciennes dispositions et refait son sacrement puisqu’il n’offre plus les trois caractères essentiels d’un sacrement, le lecteur peut apprécier à sa juste valeur la sincérité de ces illustres chrétiens au ton rogue et aux saintes fureurs qui traitent de concubinage et de débauche le mariage devant l’officier civil quand le prêtre, de son propre aveu, fait beaucoup moins que l’officier civil puisqu’il n’enregistre même pas le mariage.

Comment ! il se targue d’avoir sanctifié le mariage et il en a retranché la bénédiction et toute cérémonie religieuse ad hoc !

Le sacrement logé dans le seul consentement des parties n’est clairement plus un sacrement.

Il ne reste donc plus de toute la sainte tactique que la colossale impertinence de représenter comme dignes de tous les anathèmes ceux qui étant les seuls auteurs, producteurs et ministres du sacrement. vont se l’administrer où cela leur convient.

Et j’en reviens encore une fois à cette précieuse information que nous donne le cardinal Gousset : que les notions ecclésiastiques actuelles sur le mariage ne sont que probables. Pourquoi alors tant d’injures contre ceux qui ne les regardent pas comme certaines ? Vous vous moquez donc des gens ?

Autrefois le prêtre était ministre du sacrement.