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l’arrogance, du besoin irrésistible, en quelque sorte, de s’étourdir et de se tromper soi-même afin de mieux tromper les autres.

Car enfin comment expliquer une phrase comme celle, par exemple, que je vous citais, du professeur de bow, rédacteur de la revue qui portait son nom ? Cette revue était le recueil périodique le plus important du Sud : son rédacteur était un homme d’un talent incontestable ; talent faussé, talent détourné de sa voie, comme la démocratie l’était, comme la constitution l’était par le fait de l’esclavage, mais enfin talent réel que nombre d’articles sérieux constatent.

Eh bien c’est ce professeur de bow qui écrivait l’inqualifiable phrase que voici :

« Le progrès du monde marche toujours, et quoiqu’il soit lent dans quelques sections, comme par exemple la Nouvelle-Angleterre, il n’en avance pas moins toujours. »

Maintenant, Messieurs, que nous avons vu ce qu’est la Nouvelle-Angleterre comparée au Sud, nous pouvons beaucoup mieux qu’auparavant apprécier à sa vraie valeur l’incroyable mauvaise foi de l’écrivain.