voyeuse de Satan et dégrader et abrutir encore plus cette même race ! !
Elle semble avoir la lumière morale en aussi profonde horreur que le hibou la lumière du soleil.
Et, après tout cela, les panégyristes osent encore nous dire :
— Voyons ! l’esclavage n’était-il pas un moyen de convertir au Christianisme et de rendre meilleure cette race payenne ?
— Ah ! Vous êtes donc des instituteurs qui vous chargez philanthropiquement de former des élèves, d’améliorer une race ! Eh bien, montrez nous les résultats que vous avez obtenus ; exhibez vos élèves ! Voilà plus de deux cents ans d’enseignement, vous devez avoir produit quelque chose !
Eh bien ! qu’est-ce que ces Messieurs nous disent unaninement ?
« Taisez-vous ! Taisez-vous ! Prenez garde ! N’ayez pas le malheur de souffler un mot, un seul mot de liberté, d’affranchissement, à nos esclaves ! Vous n’avez aucune idée de leur ignorance, de leur dépravation, de leur abrutissement. À la moindre lueur d’espérance ils nous massacreraient !