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livrer à lui. Et quand ces gens refusent d’admettre que ce soient là des horreurs et des crimes, je suis sûr d’être dans le vrai quand je me dis : « Ils sont pervers d’esprit et de cœur, ou frappés d’imbécillité. »

En un mot, voyez ce qui se fait dans les sociétés civilisées pour améliorer le sort des populations pauvres ou dégradées : la maison d’industrie, la crèche, le secours à domicile, l’assurance mutuelle, la mission, l’école du soir, etc., etc. Voyez-vous rien de cela chez les Planteurs ? Non, rien ! Loin de songer seulement à améliorer le sort du nègre, la marche uniforme de la législation prouvait que la seule idée dont on se préoccupât, c’était de rendre son joug de plus en plus écrasant et inamovible !

Tous nos économistes, tous nos philanthropes, tous nos clergés, tous les honnêtes gens enfin unissent leurs efforts pour faire cesser le concubinage dans nos populations ouvrières ; pour répandre parmi elles le goût des saintes jouissances de la famille, le plus puissant de tous les moyens de moralisation qui existent ! Que voyiez-vous chez les planteurs ? Leurs efforts étaient dirigés