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jours témoins des crimes de la traite sous les murs du Capitole, disaient : « Ne nous parlez pas de vos institutions libres ! Est-ce la saisie et la vente d’un nègre libre que vous appelez la liberté ? » Ces reproches n’avaient pas le moindre effet sur les planteurs qui n’ont jamais voulu de la liberté politique qu’à la condition de l’exploiter au profit de leur ambition et de l’ascendance de la peculiar institution ; mais sur les hommes libres du Nord ces réflexions produisaient tout l’effet dont elles sont susceptibles sur des hommes que le préjugé et l’intérêt n’aveuglent pas.

Le nombre des pétitions contre l’esclavage augmentant chaque jour on commença peu à peu à les traiter comme ne méritant aucune attention. Mais les pétitions pleuvaient toujours et les chatouilleuses oreilles des planteurs résonnaient constamment du récit des crimes de l’institution favorite. Alors on eut recours aux moyens héroïques.

Le 21 décembre, 1837, M. Patten, de la Virginie, proposait au Congrès la résolution suivante :

« Qu’il soit résolu : Que toute pétition, mé-