Page:Dessaulles - La guerre américaine, son origine et ses vraies causes, 1865.djvu/327

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 329 —

jeta un cri terrible ; eh bien, pas un homme dans la foule qu’il y avait là ne témoigna la moindre pitié pour ce malheureux.

Tous se mirent à rire aux éclats en entendant le cri de douleur et d’angoisse que le chien avait arraché au nègre. »

Voilà, Messieurs, un témoignage non suspect, donné par un homme d’une véracité inattaquable, et qui confirme amplement les faits rapportés par les auteurs que j’ai cités.

Voilà comme les noirs étaient traités ! Jamais la moindre sympathie pour eux quelles que fussent les tortures qu’on leur fît subir !

Je ne puis laisser ce sujet sans vous dire quelques mots de la manière dont on dressait les chiens à la poursuite des nègres. Il y avait sans doute différentes manières de les habituer à distinguer la piste d’un nègre de toute autre ; mais en voici une qui démontre trop l’inconcevable barbarie des mœurs et des habitudes du Sud pour que je la passe sous silence. Je la trouve dans l’Inside view of slavery du Dr. Parsons. Je le laisse parler.