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réellement barbare que les sauvages eux-mêmes.

C’est pendant cette guerre qu’à la honte éternelle du pouvoir esclave et du gouvernement qu’il dominait, l’on saisissait le chef sauvage osceola, qui sur la foi d’une convention explicite et d’une promesse solennelle avait cru pouvoir compter sur l’honneur américain.[1]

  1. À ce mot, je vois les ennemis actuels du gouvernement fédéral, les ennemis de tout pouvoir populaire et de toute liberté, prendre leur plus grand air de dédain, et crier à la mauvaise foi de ce gouvernement républicain tant vanté par les libéraux. Mais je prie ces Messieurs de vouloir bien songer que ce sont leurs amis du Sud qui ont ainsi forfait à l’honneur ; qu’il s’agit ici d’un gouvernement républicain faussé dans ses tendances légitimes, et perverti dans sa politique par l’oligarchie avec laquelle ils sympathisent si cordialement. C’est le parti démocrate, c’est-à-dire le torysme du Sud aidé des dough faces du Nord, qui a imprimé cette tache sur l’honneur américain. Ce sont les traîtres qui, pour perpétuer l’esclavage, ont essayé de scinder leur nation en deux parts, qui faisaient ainsi de la plus infâme trahison avec les Séminoles.

    Le principe de la politique du Sud, des privilégiés, était « que la morale n’avait rien à voir dans la politique. » Avec un pareil principe pour règle de conduite, il était tout simple que l’on manquât à l’honneur tant au dehors qu’au dedans, et que l’on fût à la hauteur de toutes les bassesses et de toutes les trahisons. Aussi la chose n’a-t-elle pas manqué quand le moment est venu !