n’excusait le meurtre de l’esclave que dans le cas d’une correction modérée !
Toujours la même intolérable hypocrisie, la même confusion de mots et d’idées ! Comment peut-on oser parler de correction modérée quand la mort en est la conséquence ? Le maître est seul avec son esclave, il le bat jusqu’à ce que mort s’en suive, et puis, il viendra tranquillement dire que le fouet, appliqué modérément pourtant, a causé une congestion, et qu’à son grand regret le pauvre homme est mort ! Et la loi dira à cet assassin : « Monsieur, vous êtes sans tache à mes yeux ! Je retrouve en vous le noble descendant des cavaliers ! Vous personnifiez la chevalerie du Sud ! ! »
Voilà le système, Messieurs, atroce en tout, menteur toujours !
Je vais vous citer un de ces cas de correction modérée suivie de mort. Il est vrai qu’ici il y a eu intervention de la loi, mais aussi quelles horreurs, et quelle punition ! !
Ce fait est rapporté dans les Grattan’s reports, cités par l’auteur du livre intitulé : « Southern Slavery, » dans l’excellent ouvrage duquel je le trouve.