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EXAMEN PAR UN FAILLIBLE.

— Vous auriez mieux dit M. L. e. l. r., en mettant : À propos des affaires de Mgr  de Montréal, avec les MM. de St. Sulpice, ça fait une nuance… mais passons ! Avec vous au reste, moins de quatre pages vont élucider, arranger, trancher à tout jamais ces légers débats qui pourtant durent toujours. — …je continue donc à vous citer, M. L., e. l. r., vous dites à M. Dess. : vous avouez, que, dans le principe, Mgr . avait parfaitement raison d’exiger ce qu’il érigeait ; tout ce dont vous le blâmez c’est d’avoir persévéramment tenu a employer les moyens les plus propres à obtenir complète satisfaction. — Mais, M. L., e. l. r., si M. Dessaulles trouve que Mgr . avait droit en principe, est-ce qu’à votre avis il doit trouver en même temps, que S. G., eut dû prendre les moyens les plus propres à lui faire manquer son affaire ?… — Passons toujours !…

Si vous étiez un homme de loi de quelque valeur… C’est toujours M. L. e. l. r., qui parle à M. Dessaulles ; on sait pourtant que M. Dessaulles depuis nombre d’années, est praticien en matière de loi ; qu’est-ce qui sait ce qu’est M. L. e. l. r., qui se permet ici de prendre là-dessus son homme à partie ?… — …vous comprendriez que quiconque a droit a la fin, à par là-même droit aux moyens d’arriver à cette fin. — C’est clair, un enfant sait que, qui veut la fin, veut les moyens ; mais ça veut-il dire en morale, que la fin justifie toujours les moyens ?

Vous répliquez que Mgr . de Montréal a pris de mauvais moyens pour se réintégrer dans ses droits d’Évêque ; … — Vous voyez, M. L. e. l. r., que M. Dessaulles parait entendre lui, mieux que vous que la fin ne justifie pas toujours les moyens. — Il ne m’appartient pas, à moi, laïque, de prétendre aller au fond de cette question, et de juger Mgr . de Montréal ; il est vrai cependant qu’à l’appui de ses avancés, sur ce que les congrégations romaines auraient condamné les moyens employés par Mgr . de Montréal, et sur quoi Mgr . n’aurait pas voulu céder, M. Dessaulles invoque, dites-vous, comme c’est le cas en effet, une lettre que Mgr . l’Archevêque de Québec, écrivait l’automne dernier, d’où M. Dessaulles conclut que Mgr . de Montréal, cherche des « faux fuyants, » pour éluder les décrets de Rome, et que la soumission avec laquelle il semble les recevoir n’est ni « franche, » ni « loyale, » ni « complète. »

Et vous ne niez pas, dites-vous, vous, M. L. e. l. r, que Mgr . l’Archevêque de Québec, a paru dire ce que rappelle-là M. Dessaulles. Seulement vous ajoutez que : l’accusation portée contre son vénérable collègue, serait si grave et si dénuée de fondement, qu’il n’est pas possible de croire, que telle eut été l’intention de Mgr . de Québec. Et vous ajoutez : qu’il aurait en grand tort d’imputer des faux fuyants à Mgr . de Montréal, puisque selon vous, les décisions de Rome sont toutes en faveur de ce dernier.

S’il en était comme vous affirmez ici si carrément, M. L., e. l. r., comment les choses ne seraient elles pas terminées depuis longtemps ? À qui ferez vous croire que tout est terminé, en