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EXAMEN PAR UN FAILLIBLE.

Même Page 64, ligne 30. C’est encore une fois la bêtise qui excusera devant Dieu la doctrine de M. D. — Quelle incroyable prédilection pour ce vilain mot !…

Page 65. Toujours l’exagération : Un auteur dont votre imprimeur a rendu le nom méconnaissable, dit que : Le Pape a droit aux mêmes honneurs que les Saints et les Anges. Sans doute, il doit dire cela avec quelques correctifs. Vous, sans correctif aucun, vous n’y avez trouvé qu’une chose à redire, savoir que ce n’est pas assez : parceque, dites-vous (sans doute comme une nouveauté), par ce que le Pape tient sur la terre, la place du Fils de Dieu, et que le Fils de Dieu est infiniment au-dessus des saints et des anges. Qu’est-ce qui ne sait pas ces vérités ? M. D., que vous poursuivez le sait sans doute, mais il sait aussi que l’état des hommes encore voyageurs sur la terre, n’est pas l’état des saints et des Anges, qui sont dans le terme… et certainement c’est à cause de cette différence, qu’il trouve la proposition un peu forte. — Mais M. L. n’a garde de vouloir paraître supposer que la remarque de M. D., puisse avoir un sens raisonnable et soutenable.

Ibid. Toujours en vue, dites-vous, de discréditer les papes, de les livrer au ridicule. M. D., écrit ce qui suit : une pure sottise… ; mais que voulez vous dire ? que ce ridicule calcul n’a jamais été fait par personne et que c’est M. D., qui l’a inventé ?… dites-le clairement, et bornez-vous là ; il sera amplement réfuté. Ou bien cette niaise opération aurait-elle réellement occupé quelque cerveau détraqué, il y en a dans tout pays et dans tous les temps, au service de toutes les causes ; si c’est le cas, convenez-en et tout sera dit. Mais vous ne voulez pas être battu même à ce jeu de sottise, et vous vous donnez le plaisir de dire quelque chose de beaucoup plus plat encore, surtout de très-malhonnête, et ce qui est le comble… vous le trouvez drôle !

Page 68, ligne 3. Il ne faut pas, dites-vous à M. D., mettre au nombre des obstacles à la grâce, votre volonté bien arrêtée de trouver toujours en défaut les prêtres et l’Église. Et vous ne craignez pas vous, M. L. que votre écrit qui fait profession (p. 6.) du plus souverain mépris pour votre adversaire, et où vous ne démentez pas un moment cette si chrétienne protestation, n’oppose chez lui de grands obstacles à la grâce ? Celui qui voit son frère tombé dans un abîme et qui, au lieu de lui porter une planche comme on ferait, au dire de l’Évangile, pour un bœuf ou pour un âne, lui jetterait tout ce qu’il pourrait sur la tête, encourrait une terrible responsabilité.

Page 69. Souveraineté du Peuple. — Éducation. — Immunités ecclésiastiques.

Vous n’y allez pas de main morte, M. L. Trois légères questions comme celles-là, traitées en deux pages ; certes !… Mais aussi quel coup d’œil !… et que vous jugez de haut !… vous avez raison de dire élégamment, page 70, ligne 6, que : quand on n’est pas toqué, on voit cela par intuition. Eh bien, quels sont donc ces principes lumineux qui vont trancher ces questions ?…