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LA FIN DE LA TERRE
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ne tenait plus que par miracle. Onze milliards d’individus à mettre en lieu sûr, tous les peuples de la terre à sauver du désastre. Un siècle n’y suffirait pas, pensa Stinson.

Ce soir-là toutes les commissions devaient faire rapport du travail respectif accompli.

Erzberger, mince, monocle de quartz à l’œil, gravit à son tour les degrés de la tribune.

Le silence se fit.

Froid, aride, le savant commença :

— La commission Hermann Stack dont je fait partie est revenue de Mars. Nous sommes restée vingt jours dans l’unique cité martienne située sur l’île de Médée, populeuse de quelque trois cent millions d’habitants. On nous a fort bien reçus et assigné tout un hémisphère pour l’installation de l’humanité. On y peut convenablement vivre ; le climat y est salubre ; la faune et la flore abondent. À bord des aérobus de la Niagara Airways, chargée de la construction des avions de sauvetage par l’Union des peuples nous pouvons faire le voyage en trente-trois jours sans danger. Présentement soixante-cinq mille navires aériens sont prêts et demain trois cent quatre-vingt-