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LA FIN DE LA TERRE

se rabattre en toute hâte sur Bombay et d’abandonner les terres que les bêtes devaient envahir plus tard.

Le 12 septembre de cette même année 2405 les vigies aériennes annoncèrent, peu après les avions envoyés en reconnaissance, que les mastodontes du professeur Sindh s’approchaient de la zone minée. Le commissaire extraordinaire de l’Union des Peuples délégué aux Indes et réfugié à Bombay surveillait aux côtés du Dr Sindh l’avance de la faune indienne prise de panique.

Dans la nuit du 14 au 15 les lunettes-projectives qui par milliers étaient braquées vers l’horizon, entrevirent une longue ligne noire qui semblait s’étendre dans la plaine. Depuis des heures et des heures les charges de mines sautaient à différents points du territoire sans avoir pu enrayer l’avance des bêtes féroces. Ordre fut donné immédiatement d’électriser à 300,000 volts la muraille protectrice de la ville. Les avions rentrèrent un à un et se rangèrent sur l’esplanade Gandhi, presque tous les pilotes devenus déments tant l’épouvante les avait saisis au cours de leurs reconnaissances au-dessus des plaines où des millions