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LA FIN DE LA TERRE
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menaçaient de se répandre dans les terres habitées. Un tel phénomène n’ayant jamais été constaté auparavant, des aéroplanes furent dépêchés sur les lieux et établirent un rideau opaque de fumée qui arrêta la horde grandissante des félins. D’autres avions furent envoyés en reconnaissance vers l’extrême nord et rapportèrent que la réserve s’affaissait et qu’une troupe innombrable d’animaux féroces se dirigeaient vers le sud et qu’en peu d’heures les carnassiers envahiraient les villes. Les mastodontes du professeur Sindh frayaient le chemin à la meute de millions de bêtes prises de panique.

Quand Stinson, président de l’Union des peuples, eut appris la terrifiante nouvelle il se dirigea immédiatement vers l’Inde.

En effet, le sol, des monts Himalayas à Bènarès, sur le Gange, s’effondrait. Les bêtes, au nombre de millions, arrêtées par les montagnes fuyaient vers le grand fleuve parsemant la plaine qui fléchissait de charognes innombrables. Les hameaux et casemates étaient disparus sous la vague féroce et bientôt les bêtes comme devenues folles obstruèrent le cours du fleuve sacré. Le choléra appa-