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LA FIN DE LA TERRE

Aura-t-il asservi toutes les forces de la terre, projeté dans les espaces des mécanismes inconnus ou élevé sous les cieux surpris une autre tour de Babel plus arrogante et plus audacieuse ?

Sera-t-il frappé de stupeur à la vue des chars de feu se promenant sur les nues, au bruit des trompettes sonnant aux quatre coins du monde le glas de l’humanité ?

Bravera-t-il dans ses constructions monstrueuses l’appel des derniers sauveteurs ou se confiera-t-il alors, lui, le rescapé du naufrage qui commença l’an 4,963 avant Jésus-Christ, à la dernière planche de salut qui restera ?

Notre existence de quelques années n’est rien si nous la comparons à l’envol des vieux âges disparus.

L’ère romaine débute sept cent cinquante-trois ans avant Jésus-Christ et dès lors l’histoire des peuples fut écrite sur des feuillets plus sanglants. Une trainée rouge devait désormais marquer le passage de l’humanité. Près de huit siècles plus tard, le Nazaréen qui apportait la paix à l’homme ne devait pas le guérir de cette plaie hideuse des guerres, car