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LA FIN DE LA TERRE
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devaient s’écouler avant le grand bouleversement de la partie sud-est de l’Asie. Mais comment expliquer que cette partie du globe si mouvementée il y a cinq siècles fut épargnée lors de l’effondrement du sud de la Chine ?

Laissons le Dr Shnerr expliquer sa théorie :

Un incessant labour des fonds marins au cours des siècles avait, selon lui, massé dans cette partie du globe des couches très épaisses de sous-sol et établi là une énorme passerelle qui se solidifierait peu à peu, preuve évidente que le cataclysme apparent était aussi constructeur que destructeur.

D’ailleurs, disait Shnerr, l’histoire nous apprend que le globe a toujours été torturé par le feu intérieur qu’il contient et par les mers qui le couvrent. En 1634 un flot énorme balaya l’île de Norstrand, causant la mort de 6,000 habitants, détruisant 1,300 maisons et engloutissant 50,000 têtes de bétail. Les vagues de la mer sont quelquefois énormes : Spallenzani, au XVIIIe siècle, affirme avoir vu au pied du Stromboli des vagues de près de trois cents pieds de hauteur.

L’énergie dépensée par la mer est incalculable : fin du XIXe siècle, au Japon, une lame