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LA FIN DE LA TERRE

théorie de la survie de la terre. Avec bon sens, l’Union des Peuples, peut-être un peu dure pour les survivants attardés de siècles qui avaient été ratiocinateurs par excellence, ne s’y était pas opposée. Car, sous la menace constante de la plus grande calamité, la moindre expression d’opinion qui put laisser entrevoir ne fût-ce qu’une planche de salut devait être tolérée. Mais le gros de l’humanité s’étant confié comme aveuglément aux têtes dirigeantes du haut comité de l’Union des Peuples ne fit aucun cas de la théorie du docteur Shnerr. Par ailleurs, il devenait patent que le globe terrestre s’apprêtait à sombrer de toutes parts.

Le 3 juin 2372 un long frémissement, enregistré par tous les sismographes secoua la terre comme si elle eût frissonné à l’approche de sa fin. En Chine, un nouvel affaissement s’était produit depuis la frontière birmane jusqu’à l’île Formose qui était disparue. Canton engloutie, Hong-Kong, Haïnan, Tai-Wan, Macao, Hue, l’Indo-Chine, le Siam, l’Annam, le Cambodge et la partie nord de la presqu’île de Malacca aussi détruits par le cataclysme.