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LA FIN DE LA TERRE

haridelle hargneuse, elle secoua son harnais de métal, nous rappelant que nous n’étions que des parasites. Il nous a fallu voyager par les airs, nous confier à des météores d’aluminium, fuir les mers houleuses et traîtresses, jusqu’au jour où le grand cri des peuples fut entendu des quatre coins du monde. L’esprit de l’homme triomphera, je n’en doute pas car s’il peut fuir le globe il survivra. »

Un grand silence se fit dans l’immense salle éblouissante de lumière. Immédiatement la déclaration sensationnelle suivante fut publiée aux quatre coins de New-York.

Voici le texte de ce document :

« Le Congrès sera appelé à étudier l’opportunité pour toutes les nations de la terre d’abandonner notre globe qui se désagrège rapidement et de se réfugier sur la planète Mars. »

Cette déclaration se répandit avec la vitesse des ondes de Hertz. Au cœur de l’Asie des émeutes sans nom se produisirent. Il semblait aux peuples de ces contrées, malgré le haut degré de leur culture et surtout à cause d’un reste de fanatisme religieux, que l’arrêt de mort avait été prononcé contre