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LA FIN DE LA TERRE

large, vers le sud, des îles que les Phéniciens de Tyr, de Sidon, de Ptolémaïs, fréquentaient ; Massilia là-bas, vers l’ouest, fondée 600 ans avant Jésus-Christ, envoyait, disait-on, des navires aux Cornouailles chercher de l’étain.

Certes on connaissait les Gaules, un peu de l’Asie continentale, le nord de l’Afrique. Kart-Hadatsch avait son heure de célébrité s’étant substituée à Tyr, Alexandrie étendait son influence : c’était déjà l’Empire romain avec son cortège de rhéteurs, de tribuns et de sénateurs.

Les siècles passent. Les doges de Venise et les seigneurs pisans avaient envahi toutes les mers connues ; leurs galères allaient chercher l’ambre, l’ivoire dans des régions jusque là inexplorées et leurs historiens racontent les faits fantastiques rapportés de leurs pérégrinations.

L’homme s’éloignait toujours de plus en plus de la section qu’il s’était cru assignée. 1492 et Christophe Colomb, au lieu de Cathay découvrit San Salvador et les Amériques. 1521 voit Magellan doubler le détroit du sud de la Patagonie et tomber dans l’océan Pacifique que Balboa venait de découvrir, en