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LA FIN DE LA TERRE

de ville se préparait à subir l’assaut de la tempête inévitable.

Hermann Stack s’était couché.

Après une heure de sommeil à peu près, un grondement le réveilla. Il prêta l’oreille un instant, s’habilla et descendit par l’ascenseur hydraulique jusqu’au sous-sol de l’île. Les instruments sismiques lui apprirent qu’à quelque quinze ou dix-huit milles en profondeur le sol entrait en perturbation.

La faille de Logan à son tour était hachée petit à petit par le cataclysme, il n’en fallait plus douter.

Demain, peut-être, toutes les collines montérégiennes cracheraient l’explosion sinistre d’un monde souterrain ameuté ; les entrailles de la terre vomies dans un spasme affreux ; la terrible destinée révolue d’un astre usé par les millénaires.

Hermann Stack appela Montréal. L’ingénieur en charge du système de défense contre les tempêtes lui apprit que l’aérobus de Londres n’avait atterri qu’au prix de grandes difficultés et que les machines pneumatiques fonctionnaient à leur pleine capacité. Rien