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LA FIN DE LA TERRE
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d’une capacité électrique incalculable, et qui avaient remplacé les anciennes et enfantines bouteilles de Leyde ; ces appareils de Falsten fournissaient l’éclairage à la cité.

Il pouvait être sept heures lorsque le vrombissement d’un moteur se fit entendre au-dessus de l’Île au Diable. Comme un bolide, un léger appareil aérien s’approchait, modérant son allure avant de se poser doucement sur la longue esplanade de Dove Castle.

Deux hommes en descendirent. L’un était grand et mince et pouvait avoir cinquante ans. C’était Herbert Stinson. L’autre, petit et très vif, était un Allemand, Hermann Stack.

Tous deux pénétrèrent dans Dove Castle tandis que l’avion, roulé vers une déclivité du terrain était descendu par une sorte d’élévateur hydraulique, dans les entrailles de l’île.

La nuit était venue et Montréal tout près avait allumé ses millions de globes qui brillaient comme des escarboucles dans le soir sans lune. De temps à autre d’énormes réflecteurs cherchaient dans le ciel les avions qui devaient arriver ; ils entrecroisaient leurs feux et donnaient bien l’idée de ce qu’était la vie intense de la grande ville toujours en