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LA FIN DE LA TERRE
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téores embrasant notre atmosphère, le soleil sanglant, morne, désolé ?

Quand l’homme vint sur la terre, la planète était déjà vieille de plusieurs millénaires ; il la trouva usée par les siècles de cataclysme qui avaient succédé à l’époque chaotique pendant laquelle elle avait pris corps.

Que s’était-il donc passé au cours des millions d’années antérieures à la venue de l’homme sur la terre ?

La puissance de Dieu s’était manifestée dans toute sa force. Il avait remué les mondes, forgé les univers, établi les incommensurables immensités. C’est alors qu’ayant créé la lumière une parcelle de sa puissance devint sensible : la lumière, ce monde que les savants modernes commencent à peine à explorer.

La terre, détachée d’une nébuleuse, tomba dans l’espace et fut retenue par l’attraction de notre soleil. Sa masse en fusion fut longtemps, peut-être pendant un nombre fabuleux de siècles, une fournaise effroyable de laquelle devait naître notre globe.

Vinrent après, dans l’effroi des premiers âges, les bêtes fantastiques dont les pattes