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LA FIN DE LA TERRE

pris de panique, en perdraient, semble-t-il, toute conscience.

Les prédictions de l’an 1,000 avaient tellement effrayé les peuples d’Europe qu’ils envahirent les temples, les abbayes, les prieurés et attendirent en ces lieux de prières la fin du monde… qui ne vint pas. Sur la foi de fausses prédictions, l’humanité civilisée d’alors se crut perdue.

Qu’adviendrait-il aujourd’hui si des signes étaient vus dans les astres, si la terre était secouée par quelque effroyable cataclysme ? Le monde serait-il terrifié, malgré la science des astronomes et des géologues, malgré le superbe optimisme qu’il professe, malgré ses institutions magnifiques qui établissent les lois physiques, fondent les théories scientifiques et créent des croyances nouvelles ?

L’ordre de la Nature peut être changé par son Créateur renversant ainsi les lois immuables de la mécanique céleste et forçant les savants sceptiques à convenir qu’un Être préside les destinées éternelles des mondes.

Voyez-vous les cieux rougis par l’incendie de l’immensité interstellaire, les nébuleuses se reformant au sein de l’espace, la pluie des mé-