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LA FIN DE LA TERRE

Le Rayon K avait certes prolongé la durée de l’existence des hommes d’une cinquantaine d’années, mais rien n’avait encore été trouvé qui put enrayer la mort. Les humains ne connaissaient plus la douleur physique mais par contre subsistait toujours l’incertitude morale, le plus grand des maux des hommes, plus grand même que la mort. On avait trouvé le moyen de traiter la folie : en peu de temps la perturbation cérébrale se stabilisait ; les médecins avaient recours à l’opération cervicale qui ne faillissait jamais. Le plus difficile c’était la localisation du mal au cœur même des méandres du cerveau. À la suite d’expériences prolongées et diverses sur les réflexes on parvenait à trouver l’endroit où il y avait congestion, fissure, ramollissement ou simple agitation. La syphilis avait également fui devant la science des hommes, plus de réaction de Wasserman, plus de salversan, plus rien de l’ancien discrédit jeté sur l’humanité des âges lointains. Toutes les maladies microbiennes avaient été balayées de la surface du globe. C’est à peine si l’on avait gardé le souvenir d’un Pasteur, le père de l’ancienne théorie des infiniments petits. Les mi-