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VIII

LA VILLE ÉTRANGE


Le matin s’était montré radieux. On eut dit que pendant la nuit les volcans s’étaient concertés pour cesser les hostilités. En effet, on ne percevait plus qu’un bruit lointain semblable au roulement du tonnerre ou au bombardement de quelque ville éloignée. Les murailles de toile flottaient sous l’effort de la brise matinale ; à perte de vue on distinguait les tentes sous lesquelles trois cent quatre-vingt-dix millions de personnes attendaient l’embarquement à bord des aérobus à destination de Mars. Quarante milles plus au sud s’étendait l’aérodrome d’où s’effectuaient les départs. De Niagara à ce champ d’aviation la troupe gardait les conduites électriques qui