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LA FIN DE LA TERRE
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Stinson rassura Jarvis :

— Nous partirons bientôt, dit-il. Nous sommes au 13 octobre 2405. Niagara se prépare fébrilement. La fabrique d’aliments synthétiques de Stuttgart fonctionne nuit et jour avec un personnel de quatre millions d’hommes.

Erzberger qui s’était rapproché compléta :

— Sur Mars, il nous faudra organiser de toutes pièces une vie nouvelle. Le temps nous manque pour y aller préparer les voies. Cependant, de la ville de Médée, sept millions de Martiens sont partis pour l’hémisphère qui leur est opposé. Ils y travailleront à l’érection de vingt villes que nous pourrons occuper dès notre arrivée.

Le soir il y eut un grand bal auquel furent conviés des invités de toutes les parties du monde.

Ce geste avait été voulu par Stinson lui-même pour rassurer les pauvres humains qui, de leur nature même, s’attachant aux brimborions, se laissant éblouir par tous les faux-brillants parviennent aussi comme à éluder les affres toujours menaçantes de leur fin…