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CHAPITRE VII


(1632)

Les Anglais demeurent pendant trois années en possession de la Nouvelle-France. Ils bénéficient de la traite huronne et algonquine organisée avec tant de soin par Champlain. Les Français estiment qu’elle apporte pour trois cent mille livres de pelleteries en Nouvelle-France en 1630. Mais ils ne fournissent aucun renseignement sur la guerre qui continue à sévir entre la Coalition laurentienne et la Confédération iroquoise. Toutes les hostilités se bornent, semble-t-il, pendant cette période, à une guérilla assez molle. Mais elles empêchent les Indiens du Canada de porter eux-mêmes leurs fourrures à Fort Orange, ou de les céder aux Iroquois, en leur qualité d’intermédiaires. Aucun douanier n’a plus d’autorité quelles, pour prohiber tout échange.

Quand les Français reviennent en 1632, ils retrouvent donc une situation identique à celle de 1629 : la guerre poursuivie avec un demi-courage, avec, à l’arrière-plan, la volonté de négocier un nouveau traité de paix. Les deux adversaires n’ont pas plus d’ardeur l’un que l’autre.

C’est dans la dernière semaine du mois de juin 1632, que les navires arrivent à Tadoussac. Entre autres passagers, ils transportent le père Le Jeune qui fondera d’une façon définitive les Relations de la Nouvelle-France et qui en écrira lui-même plusieurs. Tous lient connaissance avec les Montagnais, qui comme les hommes de l’âge paléolithique, se peignent la figure en rouge et en bleu, comme « ces masques