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l’adoration perpétuelle
blissement solide des Sœurs de Lad/te Congrégation notre Dame de cette ville », fonde par les présentes une messe basse, tous les jours, à perpétuité, dans la chapelle, messe que dira un Sulpicien. Certaines d’entre elles « seront pour le Repos et Lame de Monsieur Jacques Le Ber suivant son testament ». La solitaire se réserve aussi le droit d’appliquer à qui elle voudra, l’une des messes « par chacun mois », durant sa vie. Les religieuses en fixeront l’heure. En considération de quoi Jeanne donne aux Sulpiciens la somme de six mille livres du pays que Monsieur de Belmont déclare avoir reçues « par les mains de Monsieur de Longueuil, son procureur, dont Il est Constant et satisfait et en a acquitté et quitte Lad/te Damoi/lle Leber ». Le Supérieur promet que les Sulpiciens s’acquitteront de cette obligation et il hypothèque à cet effet les biens actuels et à venir du Séminaire. De même, les sœurs s’obligent « de faire tinter aperpétuité lesd/es messes » ; à fournir le vin tandis que le Séminaire apportera les ornements et autres choses convenables. La Congrégation se voit avantagée de la somme de deux mille livres. Si les Sulpiciens veulent un jour se dégager, ils remettront à Jeanne la somme qu’ils ont reçue et elle pourra négocier des arrangements nouveaux avec d’autres prêtres. Enfin, on énumère les sources d’où proviendra le numéraire.
Ici intervient le baron de Longueuil, Charles, fils ainé de Charles Le Moyne, un autre cousin de Jeanne mais qui a quelques années de plus qu’elle. Il remplace maintenant Jacques Le Ber, décédé, et c’est lui qui s’occupe de la gestion des biens de la recluse.