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dans le nid d’aiglons, la colombe
d’une chapelle appartenant à ces dernières ; et, en plus, « d’un petit appartement derrière ladite chapelle pour servir de retraite et de demeure ». En retour, les religieuses s’engagent à lui fournir « sa subsistance et son entretien, avec le bois nécessaire pour son chauffage et ses autres besoins, tant en santé que maladie » ; et aussi longtemps qu’elle le voudra. Tout lui sera porté dans son logis sans que l’on puisse jamais l’obliger à vivre avec les sœurs. Celles-ci devront aussi loger et nourrir dans leur couvent, Anne Barroy, sa cousine, fille de François Le Ber, aussi longtemps qu’elle le souhaitera. C’est cette dernière qui servira la recluse, « prendra soin de la faire entretenir de ses habillements », lui portera ses repas ; et si elle s’absente, une religieuse la remplacera.
Jeanne Le Ber donne en conséquence les quatre mille livres mentionnées plus haut ; et, « ensemble, ce qu’elle pourra y mettre pour la décoration » de la chapelle. De plus, elle la fournira en ornements, linge, tableaux, vases sacrés. Les articles ne sont pas autrement énumérés, mais la recluse remplirait généreusement sa promesse et peu à peu elle comblerait l’église de tous les accessoires qu’il faudrait, en argent, et finement ouvragés. « … Et, en outre, elle leur cède et transporte la jouissance (à commencer aujourd’huy en Aoust) de cinq cents livres de rente, monnaye et prix de France ». Ce transfert d’une pension constituée pour elle-même demeurera en vigueur tant que les conditions seront exécutées. Sur cette somme, Jeanne se réserve « la liberté de faire venir et acheter pour chacun an, soixante-quinze livres de france, de layne, soye et autres