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Rayon de soleil à l’Hôtel-Dieu

En 1665-66-67, le Roi de France s’occupe enfin à défendre avec efficacité la Nouvelle-France et ainsi Ville-Marie. Une dernière fois, les colons expérimentés de Montréal risquent leur vie dans des expéditions militaires. Avec la paix, chacun peut retourner à ses besognes normales au milieu de l’afflux d’une nouvelle population de soldats, de fonctionnaires, et de cultivateurs.

On suppose, bien qu’aucun document ne le prouve, qu’à partir de l’année 1667 ou 1668, la fillette, Jeanne, fut l’une des élèves de Marguerite Bourgeoys et de ses compagnes, soit dans la première école, soit dans le couvent de pierre. En 1670, à huit ans, elle saura très bien signer son nom. On le découvre dans les registres de l’état civil, très net, et ayant acquis sa forme définitive. Elle se serait ainsi mêlée à tous les enfants de son âge, la première génération de Ville-Marie qui se signalera par ses œuvres, où Marguerite Bourgeoys puisera largement. Son amitié pour Marie Charly remonterait à ce temps. Toutefois, il ne faut pas écarter la possibilité qu’elle ait reçu cette