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dans le nid d’aiglons, la colombe

occupent une place privilégiée car « ils sont ceux qui cherchent Dieu, lui seul, sans compromis, avec l’intransigeance la plus irréductible et la plus absolue ». Ou encore : « Si la vie érémitique est la forme de christianisme la plus élevée, c’est parce que l’ermite aspire plus qu’aucun autre à la parfaite union au Christ. Jésus lui-même est la règle vivante de l’ermite. C’est le Christ en personne qui nous appelle dans la solitude, exigeant de nous une absolue rupture avec le monde, avec notre passé… Plus qu’aucune autre, sans doute, la vie solitaire présuppose et exige la présence du Christ-Homme, qui vit et souffre en nous ». Et rappelons-nous que « la vie érémitique est ordonnée exclusivement à la contemplation et qu’elle est la seule vie purement contemplative ».

En un mot, sans ces traités de spiritualité écrits par de grands écrivains, Jeanne Le Ber demeurerait plus ou moins une énigme pour le monde actuel déchiré par tant de questions. Nous ne saurions pas la valeur des prières qu’au pied de l’autel, elle répandait sur la ville endormie.