de la Ralde surveille depuis plusieurs années les contrebandiers. Ses navires de même que ceux de la Compagnie pratiquent la pêche à l’entrée de la baie des Chaleurs.
L’année suivante, en 1627, Champlain est aux prises avec un problème beaucoup plus vaste que la traite : la coalition laurentienne veut briser la paix qui règne depuis 1624 entre elle et la Confédération iroquoise. De grandes délibérations ont d’abord lieu aux Trois-Rivières. Puis la scène se transporte au Cap de Victoire où Champlain se rend lui-même, de même qu’Émery de Caën, le Frère Gervais Mohier, les traitants et les Indiens. Tous les esprits sont absorbés par les grands conseils où s’agitent les questions de paix et de guerre, l’envoi d’une ambassade, la libération de deux prisonniers iroquois, le baptême de Tregatin, un Algonquin des Trois-Rivières, et divers autres incidents. Ces événements ont attiré un nombre extraordinaire de sauvages ; et cette traite se signale, en conséquence, par son abondance, comme le révèle la phrase suivante de Champlain : « Ledit Émery ayant fait la traite qui fut l’une des bonnes (qui se fut faite il y avait longtemps) s’en retourna à Québec le dernier de Septembre et de là à Tadoussac porter ses pelleteries ».