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traites et poste de traites

toute sorte de paix ». Ils jouissent un moment de l’hospitalité de Champlain, puis ils partent pour les Trois-Rivières « où ils trouvèrent quelque nombre de sauvages, en attendant un plus grand ». Mais le sieur De Caën s’est attardé ; il n’arrive à Québec que le quinze juillet, il craint d’être en retard pour la traite, et ne séjourne que deux jours dans l’Habitation.

Dès la fin du mois, c’est le pèlerinage de retour : le 31 juillet, de la Ralde passe, retournant à Tadoussac ; puis le 19 août, De Caën revient des Trois-Rivières, et le 25 il part à son tour pour Tadoussac ; quant à Pont-Gravé, il fut « laissé à l’habitation, pour principal commis de Messieurs les Associés, et hivernâmes ensemble ».

C’est durant cette année 1622 que se produit un grand événement qui aura des répercussions sur le commerce des fourrures : Champlain et la coalition laurentienne commencent à négocier la paix avec les Iroquois. Sollicité de donner son avis, le premier trouve bon « qu’ils vesquissent en paix les uns avec les autres ». De grands biens en résulteraient : « l’augmentation du trafic, et les découvertes plus aisées, et la sûreté pour la chasse de nos sauvages, qui vont aux Castors, qui n’osent aller en de certains lieux, où elle abonde ».