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II


FLAUBERT LYRIQUE

Flaubert, en écrivant Madame Bovary, ne semble pas avoir eu conscience du terrible coup qu’il portait au romantisme. Dans la pensée de son auteur, le livre inaugurait une sorte de modernisme lyrique ; il réagissait contre les trivialités et les caricatures de l’école Champfleury.

Aussi le journal d’Edmond Duranty, le Réalisme, traita Flaubert comme un simple hugolàtre, ne voulant pas voir l’humanité de son roman et s’attachant seulement aux phrases à panache qui y abondent.

Que de comparaisons romantiques, parfois heureuses, souvent bizarres. Tout ce lyrisme a vieilli horriblement, Que dire de ceci ? « La douceur de cette sensation pénétrait ainsi ses désirs d’autrefois, et comme des grains de sable sous un coup de vent, ils tourbillonnaient dans la bouffée subtile du parfum qui se répan-