Dans les Frères Zemganno, M. Edmond de Goncourt s’est servi d’une allégorie transparente, pour indiquer les caractères qui la différenciaient de son frère Jules : « Chez l’aîné, écrit-il, les dispositions réflectives et les tendances songeuses de son être surexcité par une singulière activité cérébrale, appartenaient tout entières dans sa profession de la force et de l’adresse physique, à l’invention abstraite de conceptions gymnastiques presque toujours irréalisables, à la création de rêves clownesques impossibles à mettre en pratique, à l’enfantement d’espèces de miracles demandés aux muscles et aux nerfs d’un corps. Du reste, même dans la pratique matérielle de ce qu’il exécutait, Gianni donnait une large part à la réflexion et à l’action de la cervelle… Le plus jeune… plus bohémien de la lande et de la clairière, — et par cela plus poète, — vivait dans une