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SONNET.


Place, place à ces vers, CH <'oun'iers de la gloire
Du plus beau, du plus clair de tous ces grands espri!',
Qui sont de calliope heureusement appris,
Pour sacrer ses honneurs au temple de melnoire.

C'est luy qui, jeune d'ans, remporta la vietoire
De tous ceux dont la (o'rance adore les pscrits,
Et qui, si jeWle d'ans, a cet oeuvre entrepris,
Que, quand l'esprit y pense, il a peine à le croire.

Ouvrage inimitable, etemel, glorieux,
Qui, dédaignant la terre, est volé dans les cieux,
Pour, avec le soleil, combatre de lomiere.

liais qui youdl'oit chanter combien il est parfail,
Le tans et le loisir faudraient à la matiere:
C'est assez le vanter que Desportes l'ait fait.


Fr. Chovayne.


A MONSIEUR DES PORTES.


Toy qui, pOUl' t'affranchir de l'ombre du tombeau,
Suivis les pas d'Amour, guidé de son nambeau,
Donnant jour à tes jours et lustre à ta memoire,
Encor d'un roide "01 n'irois-tu dans les cieux,
Si la )luse, asseurant ton audace et tes ~'eux,
N'attachoit à ton dos les ailes de la gloire.

Amour, en t'esc1airant, les tenebres chassa,
Ella Muse ton arnc à l'Olympe addressa.;
La gloire le feit voÏl' les fboses inconnuës,
Le flambeau de l'Amour fut suivI de ton los,