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  DIANE,  


Plaignez l'ennuy qui fait que je n'espere
Pour tout salut qu'une mort souhaitép.
Heureux repos de ma longue misel'P.

LaS! quand mOR ame est plUi fort tounnentée,
Cest quand je suis joyeux en apparence,
Couvrant &O1l doeil d'une joye empruntée !

Et touteslois avec sa violance,
Bien que ma paine en ma race soit painte,
Aucun pourtant n'en a la connoissance.

Helas t je n'ose alleger d'u~e plainte
Ni d'un soupir mes malheurs deplorables,
Que je retiens d'une force contrainte.

~'Vos cris, amoureux miserables :
Tous lei tourment de l'amoureuse ftame
A mes tourmens ne sont point comparables.

C'est un grand mal de couver dedans rame
Le chaud desir et la vive estincelle,
Qui se nourrit des beaux yeux d'uDe dame.

C'est un grand mal de la servir cruelle,
Et touteafois, pour le mal qu'on supporte,
On a plaisir quand on la voit si belle.

C'est un grand mal d'aimer de telle sorte,
Qu'on n'ose pas deseouvrir son martire,
Pour un respect que la grandeur apporte.

C'est lin grand mal, et qui ne se peut dire,
Que d'estre serf d'une dame volage,
Qui sans repos la nouveauté desire.

C'est un grand mal, voire une extrême rage,
Quand Jalousie avec Amour s'assemble,
Troublant les coeurs d'un violant orage.