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  AMOURS  
XXXV.


Ce jour un pauvre amant triste et deeesperë,
L'ame en feu, l'oeil en pleurs, le coeur plein de tristesaie,
~t la bouche en regrets, éloigne sa deesae,
F01'00 du ciel cruel contre lUJ conjuré.

Belasl il ce depart s'il se voit separé
De ce qui l'a fait vivre heureux en sa destrease:
Que ne Ineurt-il soudain IOUS le faix qui l'opp~,
~'a.ranchissantdu mal trop Jong-tans enduré!

Aussi seroit-il mort: une si t~iste abpnee
EUit fin, prontement sa vie et sl 8Outrrtoce :
liais le grand dieu d'Amour, juste vangeur du tOI'l,

Pour plus le tourmenter le fait vivre sans aille;
Car ramant qui se peut éloigner de sa dame,
N'est pas assez puni par llne seule mort.


XXXVI.


o mon coeur plein d'ennuis q~e, tropf.ol~LI."arracbét
Pour inlmoler à une, helas! qUI n'en fut conte!
ct IDes vers douloureux, les courriers de ma honte,
Hont le cruel .\Ioour ne fut jamais touché 1

omon teint paillssaut, devant l'âge seiché,
l'ul' la froide rigueur de celle qui me donte !
Udesirs trop ardans d'une jeunesse pronte1
omes yeux dont sans cesse un Reuve est espaoobé!

opensers trop pensez, qui rebellez mon ame!
odebile l'aisonl Ô Jacqs! ô traits! ô Oame!
Qu'Amour tient enses yeux trop beaux pour monmalhttur,

() douteux espérer! Ô douleur trop certaine!
() soupirs elnbrasez, témoins de ma chaleur!
Viendra jamais le jour qui doit finir ma peine!