DERNIÈRES AMOURS. | 137 |
J’ay pleuré, j’ay crié, mais souvent sans raison,
Car j’esto ! si troublé de jalouse poison,
Que je craignoy mon ombre.
Puis quand tous ces soucis pour vous m’iroient suivant,
Encore aux ennemis on pardonne souvant,
Qnand leur fin est prochaine ;
.loint qu’un trait de vos yeux doucement élan(’.é,
Et vos propos si doux m’onf trop recompensé
De tant et tant de peine.
odieux, qui d’ic ! bas les destins gouvernez,
Et qui des supplians les malheurs destoumez,
Oyez ce que je prie !
Rendez saine ma dame ~vec un pront secours,
Et, s’il en est besoin, retranchez de mes jours
Pour allonger sa vie.
Et toy, dieu eynthien, qui fais tout respire.’,
Si dés mes jeunes ans on m’a vu ttadorer : ,
Viens alleger ma dame ;
Chasse au loin sa langueur, rens luy 80n teint vermfit ;
~’oleil, tu aideras à cet autre solt’iI,
Oui esclaire en mon ame.
- LVI.
Que ne suis-je endormy durant l’obs(,’Ul’e Dui(’l,
Qui retient mon aurore et la cache’ ma \’Uë !
o plaisir pen durable t ô douleur mal prp"lt’ !
Cerles l’heur des humains comme un songe s’enfuît.