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  DERNIÈRES AMOURS. 128


Mais plustost l’air du nord fera chaude la glace,
Le feu sera pesant, la terre aura sa place ;
Plustast les corps meslez seront sans changement,
Pluatost le premier ciel perdra son mOllvement,
Plultost se confondra la suite uoiversene
Que ma foy se cOITompe ou j’adore autre qu’elle.


XXXIIII.


Pour alleger mon ~prit languissant,
Qu’Amour tenaille à secrettes attaintes,
De quoy faot-il que je race mes plaintes,
Quand de hauts cris je vay l’air remplissant !

De moy ! Nenny ; car j’estois impuissant
Pour resister, deux d~l~ saintes,
Qui par la foree et par leun douces ftlintes
Eussent rendu tout brave obeil6ant.

De mes yeux ! Non ; par eux je voy ma dame.
Et d’elle ! Moins ; elle fait qu’en mon ame
Tous bas desirs par son feu sont estain5.

Amour aussi n’eust sçeu mieux me contraindre.
Que veux-je donc~ Rien, fors que je me plains
Que je ne sçay de quoy je me dois plaindre.


CHANSON.


Amour, oyant tant renommpl’
La Venus qui me fait aimer,
EDtrepriat vers elle un voyage ;
Tant il est desireux du beau !