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crier dans ta feuille aux quatre coins de la France : Psaphon est un Dieu, et pour calomnier Danton, c’est la moindre de tes infamies. Tes numéros, et tes contradictions à la main, je suis prêt à prouver que tu es un avilisseur du peuple français et de la Convention, et un scelérat, déja aux yeux des patriotes et des clairvoyans, non-moins démasqué que Brissot dont les agens de Pitt t’avoient fait le continuateur, et entrepreneur de contre-révolution par un autre extrême. Il sera aisé de voir que Pitt et Calonne, voyant les Girondins usés, ont voulu essayer s’ils ne pourroient pas faire, par la sottise et l’ignorance, cette contre-révolution qu’ils n’avoient pu faire avec tant de gens d’esprit, depuis Malouet jusqu’à Gensonné.

Je n’ai pas besoin de me jetter dans ces recherches. Toi qui me parles de mes sociétés, crois-tu que j’ignore que tes sociétés, c’est une femme Rochechouart, agente des émigrés, le banquier Kocke, chez qui toi et ta Jacqueline, vous passez à la campagne les beaux jours de l’été ? Penses-tu que j’ignore, que c’est avec l’intime de Dumouriez, le banquier hollandois Kocke, que le grand patriote Hébert, après avoir calomnié dans sa feuille les hommes les plus purs de la République, alloit, dans sa grande joie, lui et