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l’arrivée de Collot d’Herbois, reprend ses moustaches, ses colères, et ses grandes dénonciations contre les vieux cordeliers, et ne craint pas de s’écrier indiscrètement : le géant est arrivé, il va terrasser les pygmées. La publicité de ce mot, qui ne pourroit point dépopulariser, mais seulement ridiculiser celui qui en est l’objet, s’il n’avoit pas désavoué cette flagornerie d’Hébert, qui cherche à se retirer sous le canon de Collot ; cette publicité sera la seule petite piqûre d’amour-propre à amour-propre que je me permettrai de faire à mon collègue. Je saurai toujours distinguer entre le père Duchesne et le bon père Gérard, entre Collot Châteauvieux et Hébert contre-marque.

Voilà, à propos de Dillon, une bien longue parenthèse, tandis que, pour ma justification, j’avois seulement à observer, que les meilleurs patriotes n’étoient pas exempts de prévention ; que Collot d’Herbois lui-même avoit défendu des gens plus suspects que Dillon ; bien plus, je pose en fait, qu’il n’est pas un député à la montagne, à qui on ne puisse reprocher quelque erreur et son Dillon.

Pardon, mes chers souscripteurs, mais croiriez-vous que je ne suis pas encore bien convaincu que ce général, qu’on ne cesse de

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