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Je n’ai point prétendu faire d’application à personne, dans ce numéro. Ce ne seroit pas ma faute, si monsieur Vincent, le Pitt de Georges Bouchotte, jugeoit à propos de s’y reconnoître à certains traits. Mon cher et brave collègue Philippeaux n’a pas pris tant de détours pour lui adresser des vérités bien plus dures. C’est à ceux qui, en lisant ces vives peintures de la tyrannie, y trouveroient quelque malheureuse ressemblance avec leur conduite, à s’empresser de la corriger ; car on ne se persuadera jamais que le portrait d’un tyran, tracé de la main du plus grand peintre de l’antiquité, et par l’historien des philosophes, puisse être devenu le portrait, d’après nature, de Caton et de Brutus, et que ce que Tacite appeloit le despotisme et le pire des gouvernemens, il y a douze siècles, puisse s’appeller aujourd’hui la liberté, et le meilleur des mondes possibles.
moyennant 5 liv., pour trois mois, franc de port, pour Paris et les Départemens.